28 juillet 2015

Matin



Il est silence sous les arbres oiseaux troubles fêtes
Il est silence sur l’herbe fraiche souple fête en souvenir
Il est silence au loin un autre enfant gazouilleur
Il est des libertés sans ambages souples sur l’herbe

Ferme les yeux mon cœur le mariage est fini
Ferme le téléphone la vie ne se capture pas dans un écran
Ouvre les narines aux lys d’orage pimenté
Ouvre le vert franc sous la semelle grise

Une toile beige soupire d’aise
L’herbe est verte dans notre près
Respire la lumière frétillante, jeune feuillure
Inspire la rosée disparue, matin étonné

Les peaux brunes                  Les r qui roulent
Les langues étrangères          Les accents mêlés
Les mains qui parlent            L’inde en anglais
Je veux apprendre le français avec toi
Hier évaporé de rires sur l’herbe foulée

Là-bas l’enfante dort, elle a grandi déjà
Là-bas la sœur dort, elle a grossi maladie
Là-bas la mère, je m’en fiche après tout !
La mère fait sa vie sans moi sans moi sans moi