17 décembre 2018
Puit
J'ai peur qu'il n'y ait plus de puit au bout de la nuit. Comment être sûr que l'eau ne s'envole pas ? Est-ce que le seau remontera ? Est-ce que la mer sera toujours au port ? Est-ce que tu seras encore là à la prochaine marée ?
8 décembre 2018
Affût
Au bord du coeur était posée l'attente
Plus les heures grignotent le jour
Plus le cœur se rouille
Il ne fallait rien faire
Attendre sans destination connue
Il manquait d'air
Attendre est le lot des amours égarées au bord de la mer
Ni lire ni écrire ni soupir
Silence
Vague
Plus les heures grignotent le jour
Plus le cœur se rouille
Il ne fallait rien faire
Attendre sans destination connue
Il manquait d'air
Attendre est le lot des amours égarées au bord de la mer
Ni lire ni écrire ni soupir
Silence
Vague
25 novembre 2018
Excelle !
Au tableau de bord projeté sur le mur souple et blanc qui s'enroule d'un coup de bouton ils s'accrochent
A cœur de tableau sont rangés des chiffres il parait qu'on est dans la moyenne de quelle moyenne on parle les chiffres ne le disent jamais le réel ils disent d'autres tableaux mais les chefs sont content on est dans la moyenne on travaille pour faire des normes dans la moyenne du tableau
A cœur de tableau sont rangés des chiffres il parait qu'on est dans la moyenne de quelle moyenne on parle les chiffres ne le disent jamais le réel ils disent d'autres tableaux mais les chefs sont content on est dans la moyenne on travaille pour faire des normes dans la moyenne du tableau
Au bord de la fenêtre la cour est pleine de cailloux blancs le ciel se
tient au-dessus des murs gris pale les vitres sont rayées d'opaque
Sur les rebord du zèbre de glace l'air libre est un souvenir dès le badge
Sur les rebord du zèbre de glace l'air libre est un souvenir dès le badge
A bord de leur chaise ils rient les chiffres la moyenne ils épiloguent la moyenne ils y croient il faudra faire mieux mais on est dans la moyenne ils disent que c'est nous qui l'avons fait ils disent que c'est presque bien
Au bord de la chaise l'air frais appelle le ciel hurle qu'il faut dépasser les murs du tableau on éteint le ciel en fermant les rideaux la lumière cache le tableau projeté sur le mur blanc et souple qu'on peut enrouler d'un coup de bouton
Dehors l'arc ciel s'est pris dans un phare
Dehors l'arc en ciel attend que le feu passe au vert
Dehors les néons rose et jaune dansent sur une flaque d'eau
Dehors une seule feuille rouge rit sur une branche
Dehors la lumière tangue sur une mèche rousse
Dehors l'herbe déroge aux règles entre les cailloux blancs
Dehors les zèbres broutent les chiffres
Dehors le ciel a éteint les tableaux
10 novembre 2018
Pension
C'est une pension de famille échappée d'un roman, dont la clef attend derrière mes pensées jaunes et violettes. La chambre sera trop tapissée. On s'y reconnaît mais je ne connais pas les fleurs. Je sais la lourde clef de métal mais je ne sais pas si la fenêtre donnera côté cours ou côté jardin.
Demain, j'y ouvrirais les yeux si je suis pas morte. La lumière sera fluette à travers les lames. Grise ou violette, dira le matin.
La dame me connaît. Elle sait qu'elle peut cacher ses pensées derrière ma clef. Elle habite côté cours sans badge ni règlement affiché dans le local poubelle. C'est une pension de bonheurs.
31 octobre 2018
Agitation du bocal
Danse cœur imprudent danse comme la dernière danse au-dessus des flots danse de douleurs colorées danse pour le nouveau monde danse pour sortir du coin danse dans les flammes danse salamandre
Agite le gite dans tous les sens aucun sens sans sortie Agite le sens silence ! Bocal poisson trop petit agite les nageoires pour du beurre avec de la crème solide Niche sous la couette en silence Petit vélo pour les grands-mère bientôt à notre tour Agite sans sens inverse des aiguilles à tricoter
Fight pour demain calme keep cool action keep cool tape tape des mains tape des poings sur les tableaux noirs tape tape dans le mou keep cool action chante chante et danse
Agite le gite dans tous les sens aucun sens sans sortie Agite le sens silence ! Bocal poisson trop petit agite les nageoires pour du beurre avec de la crème solide Niche sous la couette en silence Petit vélo pour les grands-mère bientôt à notre tour Agite sans sens inverse des aiguilles à tricoter
Fight pour demain calme keep cool action keep cool tape tape des mains tape des poings sur les tableaux noirs tape tape dans le mou keep cool action chante chante et danse
26 octobre 2018
Voyage voyage
Le voyage semblait mener quelque part, un paradis perdu dans l'avenir. Pour y aller, nous passions du temps à faire un baluchon. Nous y mettions des compétences et des rêves, d'aucun y ajoutait des normes et des croyances, d'autres encore recoupaient nos rêves à taille réelle.
Pour s'envoler à bord de nos montgolfières lentes, nous avons lâché du lest, nous avons jeté par-dessus bord les encombrants. Nous avons appris recycler les normes. Le voyage n'avait qu'une seule destination commune. Nous n'avons pas vraiment le choix du chemin. Quelques pas nous appartiendront.
25 octobre 2018
Vie de rôle
Sur un banal canapé , avec de petits trous blancs
J'ai usé mon cœur à distance prudente
pourtant
J'ai écouté le concret des jours, de la pluie jusqu'au beau temps
Les toiles d'araignées sont devenus des familières
Au détour d'une table, je l'ai suivi jusqu'au dragon rouge
Comme son sweat
Un peu bordeaux avec une fermeture éclair argentée
Ben le harpeur, flamboyant et futile
Séduisant dans sa harpe
Conteur des heures à rêver
Que voulez-vous, demande l’herboriste ?
De l'herbe
J'ai usé mon cœur à distance prudente
pourtant
J'ai écouté le concret des jours, de la pluie jusqu'au beau temps
Les toiles d'araignées sont devenus des familières
Au détour d'une table, je l'ai suivi jusqu'au dragon rouge
Comme son sweat
Un peu bordeaux avec une fermeture éclair argentée
Ben le harpeur, flamboyant et futile
Séduisant dans sa harpe
Conteur des heures à rêver
Que voulez-vous, demande l’herboriste ?
De l'herbe
Dans mes songes les revenants sont des vies avec du travail dedans des voiles au vent un duo de sœurs gardiennes des mœurs une enfante souriante un passé au présent.
Au concret des songes, une bande de lit était mon chevet, un souffle irrégulier mes points de vie, mes pensées les laisser passer, mes amours de 40cm sur 2m. Je songe ce petit matin tandis que la lumière clignote au plafond. Intermittence des sentiments.
Au concret des songes, une bande de lit était mon chevet, un souffle irrégulier mes points de vie, mes pensées les laisser passer, mes amours de 40cm sur 2m. Je songe ce petit matin tandis que la lumière clignote au plafond. Intermittence des sentiments.
Sur ce canapé élimé où des morceaux de chips remplissent les creux
Une tâche de fluide sur un t-shirt bleu
Une date de naissance
Un grand café dans le mug de la veille
Pour réveiller les matins trop courts
3 septembre 2018
Non
non simple non comme non sans fioritures sans justification non sans cri non sans l'orage des saisons non avec un silence au bout sans prise pour escalade sans chemin de traverse non sans coupable non sans juge ni trompette non sans avocat non sans viol non avec consentement non d'une pipe non ce n'est pas ce nom-là pas une none non plus non ce n'est pas mon prénom ni celui de la voisine une fille de renom non pas ici non sans doute ni oui ni non demain sinon sur une autre piste sinon un autre chemin monté sur un ânon vers le mont d'ouest non sous une autre pluie non couvert de lichen gris et vert non roches à bord de mer non souffle d'ancre non racine non phare non chêne non ce n'est plus ton prénom mon port d'attache non
25 août 2018
Adieu
Ta main, ta peau jusqu'au coude, je sens ton âme. De loin, il n'est rien que des mots. Ta main, ta peau je l'ai, toi non. Toi non. Un mot triste au bord de mon cœur. Sois honnête mon âme.
12 juillet 2018
Bouée
Griffonné sur un papier avant que les flots ne l'emportent fermée par un bouchon de liège flotte d'émois en larmes avant que le vent ne t'emporte à nouveau griffonné amour sur un papier bouteille cul de verre aime-moi crie le papier de verre aride sur la peau navigue les mots sourds est-ce moi ton amour interroge la bouteille qui s'éparpille demain une main lira le papier jauni demain papier bulle douce mer sans amertume distillée en bouteille à flots souterrain griffonné au vent ils diront
26 juin 2018
Sans voile
Louve solitaire, j’arpente vos parquets trop bien ciré et je vous observe sans un mot. Vous ne m'aurez pas dans vos filets. Je louve qui devient singe savant dès qu'elle chausse des talons trop haut et trop rouge, un singe grimaçant, une monnaie que vous vous voudriez échanger contre mon asservissement.
D'une meute à l'autre, j'ouvre les yeux, je fais le guet. Louve cicatrisée craint l'homme blanc, le petit homme blanc, singe savant en costume trois pièces. Il voudrait que sa face soit gravée sur la monnaie, celle qui donne le pouvoir. Il croit avoir dominé le monde alors que le jus de raisin le terrasse. Le silence est mon pouvoir.
L'homme brun craint aussi la louve. Il lui donne des restes de viande froide et putréfiée. Il croit l'amadouer. L'homme brun crie partout qu'il est le plus fort. Il craint de croiser dans les buissons les yeux de louve, ceux qui le débusquent en silence. Il cri au loup ! Partout ! Il tait le nom des louves, ils voudraient les rayer de sa carte. Elles sont à l'affût, elles ne se laisseront pas prendre dans les mâchoires de fer.
La louve ne se voile pas les yeux. Perçants, affûtés, couteaux tiré en silence. Louve cicatrisée.
24 juin 2018
Payer les pots cassés
Alors tout doux, autour du cœur, les mains ramassent les morceaux dispersés, un à un, elles modèlent à nouveau un vase souple, elles rassemblent l'argile éparse, elles ont appris à le faire pour leur propre cœur. A nouveau la respiration se fait sereine, le cœur bat doux, les larmes sont absorbées par l'ocre, les mains ont un cœur
6 mai 2018
Oeil
Blong blong personne ne sait de quel côté va basculer le monde
Quel fou prendra le pouvoir
Sera-t-il rouge
Bleu
Brun
Botté
Crotté
Chat ou tigre
Blong monde à bascule
Quel autre fou décidera la vérité
Lui
Elle seule
Sirène des polices
Demain la vérité sera sa folie
Blong fera le monde en tombant
Blong en silence
Douleur
Les jambes
Le fou a dit stop
Je sais refaire le monde
Il tombera le fou
Croire
Faux
Silence à la faulx
Blong dans ta gueule du monde
Il reste l'amour
Secret
Frollement fou éperdu
Secret
Sans que la vérité sache
Amour dans une main
Peau effleurée
Secret
Le fou est un oeil vide
Blong
Quel fou prendra le pouvoir
Sera-t-il rouge
Bleu
Brun
Botté
Crotté
Chat ou tigre
Blong monde à bascule
Quel autre fou décidera la vérité
Lui
Elle seule
Sirène des polices
Demain la vérité sera sa folie
Blong fera le monde en tombant
Blong en silence
Douleur
Les jambes
Le fou a dit stop
Je sais refaire le monde
Il tombera le fou
Croire
Faux
Silence à la faulx
Blong dans ta gueule du monde
Il reste l'amour
Secret
Frollement fou éperdu
Secret
Sans que la vérité sache
Amour dans une main
Peau effleurée
Secret
Le fou est un oeil vide
Blong
31 mars 2018
Tenir sans bon
C'est l'heure de la course de fond, tu pourrais encore revenir un peu en arrière
tenir respirer sursauter ses angoisses prendre en main avoir peur de l'eau qui mouille des lendemains à sec, se faire coiffer au poteau descendre quatre a quatre le monde sur son dos son monde, regarder l'objectif mouvant mirage qui sait les lendemains de pluie qui sait le soleil après quand qui sait
tenir respirer sursauter ses angoisses prendre en main avoir peur de l'eau qui mouille des lendemains à sec, se faire coiffer au poteau descendre quatre a quatre le monde sur son dos son monde, regarder l'objectif mouvant mirage qui sait les lendemains de pluie qui sait le soleil après quand qui sait
27 mars 2018
Vide
Vide
Le travail vide
Vide le cerveau
Vide les verres à moitié
Blanc
Le travail blanchit
Blanc normal
Blanc plus que
Noir
Le travail au noir
Noir sur fond blanc
Noir vide et blanc
Plein
Le travail trop plein
Plein le dos
Plein les verres à moitié
Plainte
Travail lancinant
Plainte à bras le corps
Plainte pour blessures
Vidé
Le travail vide
Vide le cerveau
Vide les verres à moitié
Blanc
Le travail blanchit
Blanc normal
Blanc plus que
Noir
Le travail au noir
Noir sur fond blanc
Noir vide et blanc
Plein
Le travail trop plein
Plein le dos
Plein les verres à moitié
Plainte
Travail lancinant
Plainte à bras le corps
Plainte pour blessures
Vidé
3 février 2018
Au bord
Je voudrai voir la mer plongé dans le noir elle est à deux pas je voudrai me perdre, l'amour bulle égoïste, je voudrai des sourires des vagues juste un regard une parole on pourrait me dire bonjour une culotte noire au-dessus des résilles, au-dessus tout de même la mer
25 janvier 2018
Eté
Le pastis coupé d'eau, l'anis pour noyer la main, la fourchette levée
attendait le plat sans fin, terrasse seule dans la nuit sans pluie. Il
ne fait pas froid, la foule entre et danse, il ne fait pas froid. La
main avait capturé le rempart, la main glissée dans la nuit, la main
bleue au-dessus du poteau. Il ne fait pas froid. Il a fait couler le
pastis de ses yeux compassés. Les terrasses ne sont pas seules au bord
des gares. La chambre nue est bleue jusqu’aux murs qui se noient dans
la cour. Le verre est vide, la foule sort et appelle un taxi.
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