Le pastis coupé d'eau, l'anis pour noyer la main, la fourchette levée
attendait le plat sans fin, terrasse seule dans la nuit sans pluie. Il
ne fait pas froid, la foule entre et danse, il ne fait pas froid. La
main avait capturé le rempart, la main glissée dans la nuit, la main
bleue au-dessus du poteau. Il ne fait pas froid. Il a fait couler le
pastis de ses yeux compassés. Les terrasses ne sont pas seules au bord
des gares. La chambre nue est bleue jusqu’aux murs qui se noient dans
la cour. Le verre est vide, la foule sort et appelle un taxi.