22 octobre 2016

Les savonnettes.




Le jour où je suis entrée dans la maison près de la route, elle était nationale et dangereuse dans mon enfance, elle est un dos d’âne aujourd’hui que j’ai su pourquoi tu ne voulais pas. Ils non elles, elles disaient que tu ne voulais pas qu’on vienne. Je portais la honte de ne pas être de celles qui ont le droit de savoir. Elles avaient honte de l’état de la maison. Il avait honte peut-être lui aussi du dedans de sa fragilité.

Il y avait une allée pour traverser le couloir, une haie d’honneur de trésors. Ils avaient, elles avaient honte de tes poussières accumulées. J’ai pensé à la boîte à chaussures de mon frère, c’est la boite cité dans le film. La boite à chaussures. Je collectionne les boîtes à chaussures. On peut tout y ranger, les produits de beautés, les petites culottes, ne jamais être à court de petites culottes c’est vital, c’est une folie, tous ces objets.

Je range mon bureau. J’ouvre la porte de l’armoire, et dans une boîte et en dehors de la boîte, et sous l’armoire d’autres boîtes et dans les boîtes des savonnettes, des tonnes de savonnettes encore emballées. J’ai vendu des savonnettes, il en reste dans un carton dans mon armoire. J’ai récupéré des savonnettes dans les hôtels, et j’ai mis ma fierté à les utiliser pour qu’à ma mort, ils et elles en trouvent pas des tonnes de papiers sentant le savon neuf. Ou peut-être que c’est faux. Des carrées, des rectangles et des rondes. J’aurais dû lire ton histoire sur les étiquettes. Je n’y ai pas pensé. Alors sur les autres savons, je tente de lire ton absence.