Ne jamais blesser un caillou
On voudrait
Ne jamais lui râper le genoux
On souhaite
Ne jamais se mordre le choux
On aspirait
De blessures l'une à l'autre transpercent
Spectre
Ne pas être aimer
La peur mène
Folle
De vulnérabilités l'une à l'autre consolent
De larmes à bord
D’émois
De mois engourdis
De toi
Amour volute
Léger rien
Qui s'envole
De rien
De vent
D'eau
Au précipice de l’âme
29 octobre 2016
27 octobre 2016
De cuivre et d'os
Vous reprendrez bien un peu de lumière chaude ?
Dans nos miroirs, nos âmes se baladent
Sous nos peaux, les os blancs, même les ours sont bruns
D'or et de verre, de poussière et de danse
Sourire blond et cigarette brune écrasée à l'entrée
La toile du musée est signée araignée
Forêt d'os gais
La vie entre les côtes
La vie sous verre cuivré
Ils sont là tous
les anciens
dans notre lit
aussi
il l'a dit, l'autre, le savant qui sait tout
il a dit
Je voudrais aimer
sans celui qui dit
qui dit qui sait
Je voulais aimer toi aussi et les autres parfois
dans le lit
Dans nos miroirs nos âmes se trompent
Sous nos peaux, les os de verre, même les verres de métal
Mécanisme blond et arbres bruns éteints sous le dôme
Mécanisme blond et arbres bruns éteints sous le dôme
De cristal et de brisures
de bogues
Forêt de marrons frais
La vie des racines
La vie sous le feuillage cuivré
Ils sont là tous
les humus
dans le lit
petit
graine d'avenir
Coque à ouvrir sans rien dire
Tu voudrais aimer
sans que je fuis
quand je dis que je suis
Tu voudrais aimer moi aussi et les autres sans doute
et dans la lumière
d'or
22 octobre 2016
Les savonnettes.
Le jour où je suis entrée dans la
maison près de la route, elle était nationale et dangereuse dans mon enfance,
elle est un dos d’âne aujourd’hui que j’ai su pourquoi tu ne voulais pas. Ils non
elles, elles disaient que tu ne voulais pas qu’on vienne. Je portais la honte
de ne pas être de celles qui ont le droit de savoir. Elles avaient honte de l’état
de la maison. Il avait honte peut-être lui aussi du dedans de sa fragilité.
Il y avait une allée pour traverser
le couloir, une haie d’honneur de trésors. Ils avaient, elles avaient honte de
tes poussières accumulées. J’ai pensé à la boîte à chaussures de mon frère, c’est
la boite cité dans le film. La boite à chaussures. Je collectionne les boîtes à
chaussures. On peut tout y ranger, les produits de beautés, les petites
culottes, ne jamais être à court de petites culottes c’est vital, c’est une
folie, tous ces objets.
Je range mon bureau. J’ouvre la
porte de l’armoire, et dans une boîte et en dehors de la boîte, et sous l’armoire
d’autres boîtes et dans les boîtes des savonnettes, des tonnes de savonnettes
encore emballées. J’ai vendu des savonnettes, il en reste dans un carton dans
mon armoire. J’ai récupéré des savonnettes dans les hôtels, et j’ai mis ma
fierté à les utiliser pour qu’à ma mort, ils et elles en trouvent pas des
tonnes de papiers sentant le savon neuf. Ou peut-être que c’est faux. Des
carrées, des rectangles et des rondes. J’aurais dû lire ton histoire sur les
étiquettes. Je n’y ai pas pensé. Alors sur les autres savons, je tente de lire
ton absence.
14 octobre 2016
Ventre
Ressac profond, puissant appel, phare, amour conjugué, jalousie mordante, l'âme a du ventre
Flux nerveux Inspire la voix Expire noir
Coucher sur le flan au tapis persan il attend
Elle entend
Derrière le vent les larmes séchées
Au téléphone les mots décochés de leur sens
Une voix seule se raccroche au clou de la porte
La serrure est large, elle n'a pas emporté la clef
Rêves habités de roches dures et de panier plein
Troubles confus en bout de ligne
Images rappées aux rochers blancs
Chaque caillou trouve sa place sur le ventre
Peau tapie, bras engourdis, draps de soie, souffles fêlés, l'âme se repait
Flux nerveux Inspire la voix Expire noir
Coucher sur le flan au tapis persan il attend
Elle entend
Derrière le vent les larmes séchées
Au téléphone les mots décochés de leur sens
Une voix seule se raccroche au clou de la porte
La serrure est large, elle n'a pas emporté la clef
Rêves habités de roches dures et de panier plein
Troubles confus en bout de ligne
Images rappées aux rochers blancs
Chaque caillou trouve sa place sur le ventre
Peau tapie, bras engourdis, draps de soie, souffles fêlés, l'âme se repait
8 octobre 2016
Pas encore
Gravir des papiers
Derrière la montagne, herbe verte toujours plus que la mer
Meule
Ici la terre en demi-saison
Sous-solage
Terre craquée
Rien n'est prêt
Pomme verte toujours plus ailleurs
Chair absconse, grasse terre féconde
Mûre elle tombe
Fleurs
Quand l'hiver aura tué les vers
Ici la saison est en terre
Gravir des montagnes
Avaler des papiers de bois secs
Ne rien
Ressac
Derrière la montagne, herbe verte toujours plus que la mer
Meule
Ici la terre en demi-saison
Sous-solage
Terre craquée
Rien n'est prêt
Pomme verte toujours plus ailleurs
Chair absconse, grasse terre féconde
Mûre elle tombe
Fleurs
Quand l'hiver aura tué les vers
Ici la saison est en terre
Gravir des montagnes
Avaler des papiers de bois secs
Ne rien
Ressac
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