Au début poisson Tu t'ébats
Au début sans air
Tes bras, tes membres
En colère Tu te débats
La main te regarde
C'est la nature
La main dit
ça va passer
Tu es gluant pourtant poisseux sale tes écailles déjà ont perdues la couleur
Peu à peu
Secondes à secondes
Interminable langueur
Tes ébats rompus
La lenteur dans ton sang
Tu ne sens plus rien
Ni l'eau vive ni le vent
La main attend l'apaisement
C'est normal Petit poisson
L’asphyxie passe tu sais
Flop
Dans la nasse
Flop avec les autres dans le grillage
De l'air enfin, tu vois la rivière tu crois tu y es encore
Tu crois que tu y vas encore
C'est normal les autres aussi
Flop flop flop flop
C'est petit dis-tu
Et les grenouilles pondent des œufs
Le sang est la lenteur
Tu ne sens plus la peau de l'algue
Tu ne sens plus le courant
Tu ne sens plus le limon sale et la chimère à queue de poisson
L'ennui dans ton sang
C'est normal les autres aussi
Au début tu te débats
Tu pleures de colère
Tu es en haut si le banc est en bas et en bas si le banc est en haut
Au début
Tes bras tes membres tes larmes
Sans ébats
Entre deux eaux
La nasse La rivière
Tu te laisses flotter
Les autres aussi S'inquiètent
Tu regardes la rivière tu regardes la tributaire
Passer au-dessus Se jeter hors de la nasse
Tu regardes le bord de l'eau
Têtards déjà trop tard
Tu regardes à nouveau
En sautant il te manquera de l'air tu auras peur froid sans chaleur de l'eau et les autres aussi
En sautant tu t’asphyxies une heure ou un an ou infini
En sautant tu ne sais
Et le bord de la nacelle barbelée rose
Et les cris de ta mère
Aussi disent les autres entre deux eaux morts sur le dos
30 juillet 2016
26 juillet 2016
Sans histoire
Scintillant son
Eau libre
En bachat contrainte
La source au mont
Cette source-là
Avec toi je voudrais
Avec toi éternité éphémère
Eau pétillante
La seule cigale
Reine de grillons chauds
La seule eau
Un son de mouche
Vent frais sur peau
Tintement des feuilles
Eau sans cesse
Inépuisable renouveau
Semble-t-il
Capiteuse herbe qui accroche trois nuages au bleu
Demi lune translucide
Caressée de vapeurs
demi cercle silencieux
Cristallin liquide
obsédant
Avec toi je voudrais
Au roches griffer la peau
Au cœur suspendre le temps
Avec toi tu voudrais
Aussi
Pollution sonore
Dort la terre
Encore
Marguerite
Eau sans cesse, eau prouesse, eau délicatesse, oh nos oiseaux
Eau libre
En bachat contrainte
La source au mont
Cette source-là
Avec toi je voudrais
Avec toi éternité éphémère
Eau pétillante
La seule cigale
Reine de grillons chauds
La seule eau
Un son de mouche
Vent frais sur peau
Tintement des feuilles
Eau sans cesse
Inépuisable renouveau
Semble-t-il
Capiteuse herbe qui accroche trois nuages au bleu
Demi lune translucide
Caressée de vapeurs
demi cercle silencieux
Cristallin liquide
obsédant
Avec toi je voudrais
Au roches griffer la peau
Au cœur suspendre le temps
Avec toi tu voudrais
Aussi
Pollution sonore
Dort la terre
Encore
Marguerite
Eau sans cesse, eau prouesse, eau délicatesse, oh nos oiseaux
20 juillet 2016
Chair aux noyaux noirs
Vent aux éclats de figue
Tintinnabulante
Sans gare
Silence
Chaleur aux caresses ivres
Osier sauvage
Au coin
Teinte de soupirs
Tintinnabulante
Sans gare
Silence
Chaleur aux caresses ivres
Tintinnabuli
Rappel des sens
Dessus-dessous
Sacré
Chair aux noyaux noirs
Jus acide
Tinte le soleil
Tu aimes, demande-t-il
Herbes aux interdits
Tremblement
Eau piquante
A genoux
Pastèque aux doigts de fée
Tintement
Poêle
Verres
Crissement des œufs sur le beurre
Lys aux cycles doux
ImmobileOsier sauvage
Au coin
Teinte de soupirs
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