C'est une étoile posée contre le miroir
Dans la cuisine, le four dort encore
Dans le creux de la chambre, la couette soupire
C'est un mur bleu tout neuf
Le quotidien glisse sur le faux parquet
Heurte les chambranles des portes
Hurle derrière un verrou
Éclate de rire à même le tapis
Babille autour du jeux vidéo
C'est une baie vitrée posée contre le jardin
Les outils dorment d'hiver engourdi
Dans la cabane, chante l'araignée
C'est un volet blanc grinçant
Les jours défilent sur les parois patinées
Présentent des papiers à demi-figue
Mordent les oranges sanguines
Organisent le frigo sans liste
Chantent la stéréo des possibles
26 février 2016
15 février 2016
De passage
Dans ta maison il y a un piano, mais l'âge n'est pas à l'amour
Debout dans la cuisine, je regarde les canapés se dresser
Je pourrais t'aimer en si mineur
Ou te sauter en ré majeur
Ton parquet est blond, mes pas sonores jusqu'à la chaussure de vair
Ta cuisine est grande et longue et certifiée longue durée
Ton entrée est noire avec un petit meuble blanc
Ton salon ouvert aux vents de passage
Il nous faudrait un valet de cartes
Une armoire de douze et une clef de cèdre
Un danseur de claquette à la sauvette
Une serviette pour mes lèvres
Et une chanson pour tes sourires
Il nous faudrait une croche de cœur
Il nous faudrait une croche de cœur
Un lapin planté dans le panier
Des jacinthes dans le casier
Et les vaches bien gardées
Dans ta maison, l'amour s'en va par le jardin
Debout contre la baie vitrée, je regarde le noir attaché
Je pourrais t'aimer au premier do
Ou me sauver en couleurs
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